IEGI, Intelligence Eco & technologie

samedi, décembre 04, 2004

Who is Who au pays de l'intelligence économique made in France?

L'actualité en IE est de plus en plus chargée. Il ne se passe pas une semaine sans un article dans la presse relatant cette nouvelle "science" qui gagne peu à peu les entreprises. Parallèlement, la France, soucieuse de rattraper son retard en competitive intelligence, a multiplié les créations de poste, délégation ou autre commissions en intelligence économique. Afin d'y voir un peu plus clair, je vais tenter d'exposer les trois principaux organes français en IE.

On commence par le premier en date:

Alain JUILLET
Né le 14/09/1942)




Ancien militaire, ancien de chez Pernod, ancien de la DGSE, Alain Juillet est pourtant le nouveau monsieur IE en France!
Nommé dans la foulée du rapport Carayon par le Premier Ministre, Alain Juillet occupe le poste de Haut responsable chargé de l'intelligence économique depuis le 31 décembre 2003.

Concrètement, il a en charge de developper et promouvoir les démarches d'IE auprès des entreprises de l'Hexagone. Vaste programme en perspective.


Délégation générale dédiée à l’intelligence économique
(crée le 19 octobre 2004)

Bercy sous l'ère sarkozienne s'est également doté d'un organe dédié à l'IE. La délégation générale pour l'intelligence économique fait donc partie intégrante du MINEFI (Ministère de l'industrie et des finances) et travaille de concert avec Alain Juillet.
Cette délégation est composée d'une quinzaine de "spécialistes" dirigée par François ASSELINEAU, ancien inspecteur général des finances.

La mission de la délégation répond à 5 objectifs:
- Aider le gouvernement à affiner ses choix stratégiques en matière économique, commerciale et industrielle.
- Mettre sur pied une veille concurrentielle sur les nations fondée sur une approche pluridisciplinaire, intégrant à des analyses économiques et financières des remises en perspective de nature historique, sociologique et culturelle.
- Développer les outils permettant aux entreprises de disposer à leur niveau des produits de cette veille concurrentielle.
- Anticiper, autant que faire se peut, les événements, les évolutions ou les décisions prises par des organisations internationales, des gouvernements ou des entreprises étrangères qui auraient pour effet de nuire aux intérêts économiques et industriels de la France.
- Proposer aux responsables politiques un éventail de contre-mesures envisageables.

Focus sur François Asselineau:
(Né le 14/09/1957)



Le 18 avril 2001: Directeur général adjoint du Conseil général des Hauts de Seine

Juin 1997 - juin 2000 : Inspecteur des finances parallèlement, chargé de cours en sciences sociales et humanités à l’Ecole Supérieure de Commerce de Paris

Janvier 1996 - juin 1997 : Chargé de Mission auprès du Ministre des Affaires Etrangères (M. Hervé de CHARETTE)

Mai 1995 - novembre 1995 : Directeur du Cabinet du Ministre du Tourisme (Mme Françoise de PANAFIEU)

Avril 1993 - mai 1995 : Conseiller pour les Affaires Internationales au Cabinet du Ministre de l'Industrie, des Postes et Télécommunications et du Commerce Extérieur(M. Gérard LONGUET puis M. José ROSSI)

Novembre 1991 - mars 1993 : Chef du Bureau Asie-Océanie à la Direction des Relations Economiques Extérieures (D.R.E.E.) (Ministère de l'Economie et des Finances)

Juin 1989 - octobre 1991 : Chargé de Mission auprès du Président du Crédit National

Juin 1985 - mai 1989 : Inspecteur des Finances

Et pour finir:
l'annonce du Ministre de l'Intérieur, Dominique de villepin:

1er décembre 2004: Le ministère de l'Intérieur entend protéger le tissus économique des PMI/PME. Dans cette optique, un programme de sensibilisation et de formation "contre le pillage technologique et la contrefaçon" va être initié sous le contrôle des préfets. Une expérimentation a été lançé dans 9 régions.
A suivre pour les résultats.

Conclusion: Alors que la fermeture de l'administration était lourdement montrée du doigt dans le rapport Carayon, il est louable de constater tous les efforts et énergies déployés à tous les niveaux. A terme, un réseau national et régional sous l'égide du haut responsable à l'intelligence économique sera établi afin de soutenir et d'aider les entreprises les plus exposées. Néanmoins, l'éclatement entre deux ministères et le cabinet du Premier Ministre peut poser à terme des problèmes quant à la cohésion et l'efficacité de ces dispositifs. Alors qu'une des bases de l'intelligence économique est la coopération dans le partage de l'information, il serait navrant que les querelles de clocher viennent gripper cette mécanique. Les mois qui arrivent seront donc décisifs pour l'affirmation de l'intelligence économique d'Etat en France. A suivre.