Archos aime les pingouins et le coca cola

Archos est connu pour son innovation en matière de baladeur audio-vidéo numérique (MP3/MP4). Précurseur sur un marché en pleine expansion, l'entreprise française semble néanmoins avoir du mal à rentrer dans ses frais. Le marché européen reste encore à la traine sur ce secteur et les marques qui tirent leur epingles du jeu sont plutôt Apple et le coréen I-River. En dehors du marché nord américain, Archos a du mal à s'imposer. Le succès du Gmini 400 n'a pas empêcher à l'entreprise d'enregistrer sa moyenne de 5 millions d'euros de perte encore en 2004.

Gmini400, audio/vidéo et jeux vidéos

Face à ces difficultés, le groupe californien de télévision par satellite EchoStar en a profité pour prendre une participation dans la société française à hauteur de 26% sous la forme d'obligation convertibles en action (et ça serait bizarre qu'il ne les convertisse pas...). De plus, un accord de partenariat lie les deux entreprises et Archos developpera des décodeurs enregistreurs numérique pour EchoStar.

Dans la foulée, Archos a devoilé son dernier produit: le Pocket Media Assistant ou PMA400:

Mi PDA, mi baladeur numérique, ce produit mixera linux et wifi pour proposer un service hybride avec serveur messagerie, navigateur web et un écran tactile pour faire semblant de travailler. A cela s'ajoute les fonctions habituelles des baladeurs haut de gamme d'Archos comme la lecture vidéo, l'encodage direct depuis une source vidéo et la lecture audio, le tout avec un bon gros disque dur de 30 Go. Annoncé au alentour de 800€ et disponible courant janvier 2005.

Archos tente donc de percer sur le marché des assistants personnel et vient encore un peu plus troubler la visibilité de sa stratégie. Avec les fonctions "jeux" d'un Gmini 400 ou PDA d'un PMA 400, on ne comprend pas trop sur quel segment veut se positionner Archos. L'entreprise semble avoir du mal à sortir de la niche de "produit multimedia de haute technologie pour geeks à haut revenu". Même si la recherche d'un produit au croisement des technologies nomades semblent être le but d'Archos, ses tatonnements peuvent expliquer en partie la présence trop marginale de ses produits en Europe (l'autre raison est l'interêt relativement faible pour la vidéo nomade dans le vieux continent).

Inutile de gloser sur la présence étrangère dans le capital de l'entreprise, Archos doit faire preuve de prudence et de discernement quant à son positionnement si elle veut pouvoir s'imposer et faire vivre son savoir faire. C'est le seul moyen pour eviter de perdre un leader national dans la haute technologie.

Source: www.Net Economie.com