Aujourd'hui, les hostilités font de nouveaux rages dans les cieux. Enfin, officiellement tout du moins car dans les faits, le statu quo semble persister.
Rappel du contentieux: les aides et subventions accordées par l'Union Européenne à Airbus sous forme d'avances remboursables sont constestées par Washington. Mais Boeing est également en difficulté avec l'octroi de milliards de dollars d'aides fiscales et de projet de R&D militaire de part l'Etat Fédéral. Le classique de l'arroseur arrosé. Se menaçant mutuellement de traîner son concurrent devant l'OMC, une "drôle de guerre" s'est établie entre les deux rivaux.
Cette guerre avait eu un nouveau retentissement en février dernier avec l’aéroport d’Atlanta, un hub stratégique en Amérique du Nord pour les longs courriers, qui avait annoncé qu’il lui serait impossible de recevoir le A 380, le dernier super porteur d’Airbus en raison des coûts excessifs de la mise aux normes des pistes de l’aéroport pour accueillir le géant des airs. Dernier rebondissement : Air France vient d’annuler sa commande de sept Boeing 777-300ER au motif qu’Orly refuse d’accueillir l’avion de Boeing car le poids excessif menace l’intégrité des pistes de l’aéroport.
Alors que la bataille traîne en longueur, c’est Airbus qui joue gros. Alors que le constructeur européen domine le marché aéronautique en volume de vente depuis quelques années, le blocage des aides de l’A350 par Bruxelles jusqu’au règlement de ce contentieux risque de provoquer un retard fatal pour le moyen porteur d’Airbus, le temps suffisant à Boeing pour rattraper son retard et imposer ainsi son Dreamliner, le pendant américain du A350…
Sources :
Le figaroL'ExapansionAéroweb