Le site de l'Intelligence Economique est en ligne
Oyez oyez vaillants veilleurs, l’ex monsieur propre de Mark’s spencer, Alain Juillet a annoncé en grande pompe aujourd’hui le lancement du site gouvernemental de l’Intelligence Economique disponible à cette adresse : www.intelligence-economique.gouv.fr
Voilà, c’est dit, reprenez votre souffle et votre train de vie. Reconnaissons tout de même des vertus pédagogiques certaines à cette action qui devrait permettre d’éliminer 90% des consultants IE qui vous vendaient du BSP (« bon sens paysan ») à prix d’or jusqu’ici. Finies les honoraires voleurs, tout est en ligne. Merci Juillet et bon vent (« Clearstream » dans la langue de Negroponte façon Marseille…)
J’en profite au passage pour faire un peu le point sur l’évolution de l’IE ces derniers (longs) mois. On a bien écouté doctement les recommandations du Haut Responsable : « non l’IE c’est propre, l’IE c’est beau, c’est pas jouer à l’espion, encore moins faire les poubelles ou voler des informations »
Bon, on pourra passer sur le fait que la personne qui vous dit ça était un ancien responsable de la DGSE, on oubliera aussi la nomination de l’Amiral Lacoste au poste de président du syndicat professionnel de l’IE (haaa le Rainbow Warrior, c’est super pour vendre l’IE à l’international ça) mais voir sur le site de l’IE en gros, bien voyant, un lien pour le Secrétariat Général de la Défense Nationale, je ne peux qu’éclater de rire devant l’hypocrisie boursouflée de la profession, cachée derrière son petit doigt.
Bref, faites ce que je dis, pas ce que je fais et si vous voulez vous rater lamentablement, écoutez mes conseils pleins de clairvoyances et filez votre fric à mes potes des services reconvertis dans le privée mais « chut », ça reste entre nous, hein ?
Pendant ce temps, D.d.V (désolé Rondot…) remue la merde en hurlant comme un putois au « patriotisme économique ». Manque de bol, le public ne comprend pas et l’international se pose des questions. Logique, quand on lance un concept vide en titillant la fibre nationaliste de l’ouvrier votant FN, hormis foutre la trouille, ça ne sert pas à grand-chose. Il ne manquait que le clinquant foutage de gueule de Danone pour achever le concept, merci Dominique, encore une fois, tu aurais mieux fait de la boucler et de travailler ton plan de communication pour 2007.
J’oublie sûrement le meilleur de l’idiotie de la situation, mais toutes ces gesticulations politiciennes me donnent mal à tête si ce n’est au cœur. Heureusement, Bernard Carayon semble se consacrer à la DADVSI en ce moment (effet de mode ?), ça nous laisse un peu souffler entre deux articles ventant la défense de nos merveilleuses entreprises nationales.
Quid de la définition d’une entreprise française ? Siège social ? Impôts payés ? Nombre d’emplois en France ?
Bref, le concept est caduque et se limite au copinage d’énarques, comme il a toujours été le cas, (aux USA –pays-toujours-mieux-que-nous-pour-tous- ça se limite aux entreprises qui payent les campagnes politiques, à chacun sa pourriture…).
L’IE « politique » est une poudre magique lancée aux yeux, tentant en vain de mettre une étiquette légale sur une activité « borderline » voire illégale (si elle veut être efficace).
La dernière fois que j’ai vu un « monsieur IE » d’une multinationale, il m’a demandé :
« Vous avez fait l’armée ? » « Vous avez des amis dans la police ? » « Mais à quoi vous servez ?»
Bonne question…
Voilà, c’est dit, reprenez votre souffle et votre train de vie. Reconnaissons tout de même des vertus pédagogiques certaines à cette action qui devrait permettre d’éliminer 90% des consultants IE qui vous vendaient du BSP (« bon sens paysan ») à prix d’or jusqu’ici. Finies les honoraires voleurs, tout est en ligne. Merci Juillet et bon vent (« Clearstream » dans la langue de Negroponte façon Marseille…)
J’en profite au passage pour faire un peu le point sur l’évolution de l’IE ces derniers (longs) mois. On a bien écouté doctement les recommandations du Haut Responsable : « non l’IE c’est propre, l’IE c’est beau, c’est pas jouer à l’espion, encore moins faire les poubelles ou voler des informations »
Bon, on pourra passer sur le fait que la personne qui vous dit ça était un ancien responsable de la DGSE, on oubliera aussi la nomination de l’Amiral Lacoste au poste de président du syndicat professionnel de l’IE (haaa le Rainbow Warrior, c’est super pour vendre l’IE à l’international ça) mais voir sur le site de l’IE en gros, bien voyant, un lien pour le Secrétariat Général de la Défense Nationale, je ne peux qu’éclater de rire devant l’hypocrisie boursouflée de la profession, cachée derrière son petit doigt.
Bref, faites ce que je dis, pas ce que je fais et si vous voulez vous rater lamentablement, écoutez mes conseils pleins de clairvoyances et filez votre fric à mes potes des services reconvertis dans le privée mais « chut », ça reste entre nous, hein ?
Pendant ce temps, D.d.V (désolé Rondot…) remue la merde en hurlant comme un putois au « patriotisme économique ». Manque de bol, le public ne comprend pas et l’international se pose des questions. Logique, quand on lance un concept vide en titillant la fibre nationaliste de l’ouvrier votant FN, hormis foutre la trouille, ça ne sert pas à grand-chose. Il ne manquait que le clinquant foutage de gueule de Danone pour achever le concept, merci Dominique, encore une fois, tu aurais mieux fait de la boucler et de travailler ton plan de communication pour 2007.
J’oublie sûrement le meilleur de l’idiotie de la situation, mais toutes ces gesticulations politiciennes me donnent mal à tête si ce n’est au cœur. Heureusement, Bernard Carayon semble se consacrer à la DADVSI en ce moment (effet de mode ?), ça nous laisse un peu souffler entre deux articles ventant la défense de nos merveilleuses entreprises nationales.
Quid de la définition d’une entreprise française ? Siège social ? Impôts payés ? Nombre d’emplois en France ?
Bref, le concept est caduque et se limite au copinage d’énarques, comme il a toujours été le cas, (aux USA –pays-toujours-mieux-que-nous-pour-tous- ça se limite aux entreprises qui payent les campagnes politiques, à chacun sa pourriture…).
L’IE « politique » est une poudre magique lancée aux yeux, tentant en vain de mettre une étiquette légale sur une activité « borderline » voire illégale (si elle veut être efficace).
La dernière fois que j’ai vu un « monsieur IE » d’une multinationale, il m’a demandé :
« Vous avez fait l’armée ? » « Vous avez des amis dans la police ? » « Mais à quoi vous servez ?»
Bonne question…